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Yayoi Kusama

  • Photo du rédacteur: Amandine Lippi
    Amandine Lippi
  • 5 nov. 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 juil. 2024

Artiste plasticienne japonaise née en 1929.

" Ma vie est un pois perdu parmi des milliers d’autres pois. "

Jeunesse :

Yayoi Kusama grandit au sein du famille conservatrice, elle restera fortement marquée par son père un homme très autoritaire. Elle vit ses premières années dans un pays en guerre (Seconde Guerre Mondiale). Très tôt il lui faudra participer à l'effort de guerre en réalisant en usine des parachutes et des vêtements destinés à l'armée. A l'âge de 10 ans, elle commence à souffrir d'hallucinations visuelles et de troubles obsessionnels. Elle se réfugie dans l'art et le dessin pour tenter de combattre ses peurs. Sa maladie mentale est donc au coeur de son processus créatif.

Malgré l'opposition de ses parents et des règles conservatrices qui régissent le Japon à l'époque, elle entame des études d'art à l’école municipale d’arts appliqués de Tokyo et commence à exposer ses oeuvres. Dans les années 1950, elle s'attache à étudier des formes plus abstraites. Elle travaille à partir des formes extraites de ses dessins d'enfant et les répète à l'infini. Petit à petit les motifs de transforment jusqu'à devenir une accumulation de polka dots (pois).

Son arrivée aux Etats-Unis :

Elle s’installe à New York en 1957, encouragée par l'artiste peintre américaine Georgia O'Keeffe. Elle étudie à la Arts Students League. Et au début des années 1960, elle réalise et expose des installations. Elle imagine et créé des espaces fourmillants de formes molles. L'accumulation cultive une certaine angoisse, une sorte de dégoût chez le visiteur. Et pourtant, Yayoi Kusama présente son travail comme une thérapie, une manière de maitriser sa peur. Elle réalise alors la série Infinity Net (Réseau Infini), dont les compositions sont de plus en plus grandes. Exposées pour la première fois à la Brata Gallery en 1959, ces peintures semblent engloutir le public dans un réseau de lignes et de pois.

A partir de 1966, elle organise des happenings* et performances dans lesquels elle se ne met que très rarement en scène. Ses oeuvres jouent avec l'espace et la perception de celui-ci : coloré et hypnotique. Le phénomène d'accumulation couplé aux jeux de miroirs dans certaines de ses installations nourrissent une impression de vertige. Le visiteur se sent perdu dans cette infinité de pois qui envahissent l'espace à la manière d'un virus. Yayoi Kusama maitrise à la perfection ce sentiment d'angoisse.

Retour au Japon :

Dans les années 1970, la carrière de Yayoi Kusama s'essouffle. Elle rentre alors au Japon. Elle vit aujourd'hui, de son propre chef, dans un hôpital psychiatrique, et ce depuis 1977. Elle sort uniquement pour travailler dans son atelier. Quelques années plus tard, ses oeuvres reviennent sur le devant de la scène, boostées par la Biennale de Venise de 1993 à laquelle elle est invitée à représenter le Japon. Depuis, son Oeuvre est à nouveau exposée partout dans le monde. Les visiteurs se pressent pour vivre l'expérience de ses installations Infinity Rooms. En 2017, un musée lui étant consacré à ouvert ses portes à Tokyo.


(Ci-dessous) Quelques images de ses Infinity Mirror Rooms


* Vocabulaire difficile :

- Happenings : Spectacle vivant qui favorise la plus part du temps l'improvisation. La participation du public peut y être directement sollicitée.

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À propos

Amandine LIPPI

Enseignante d'arts plastiques au collège les Allinges

Saint-Quentin-Fallavier (38)

 

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