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J'ai quelque chose à te dire...

  • Photo du rédacteur: Amandine Lippi
    Amandine Lippi
  • il y a 11 minutes
  • 12 min de lecture

Qu'est-ce qui mérite d'être dit ?

Comment annonce-t-on quelque chose d'important ?


L’art est un langage universel capable de transmettre des émotions, des idées et des messages. Qu’il s’agisse d'arts plastiques, de musique, de théâtre, de littérature, etc, l’art nous permet de faire entendre notre voix, parfois là où les mots ne suffisent plus : dénoncer une injustice, éveiller les consciences ou encore célébrer la beauté du monde. En touchant directement la sensibilité de chacun, l’art devient un outil engagé, capable de provoquer des réflexions profondes et de faire évoluer les mentalités.



Séquence n°1 : Rencontre avec le sujet à travers des œuvres.


Nous amorçons cette séquence ambitieuse avec un travail d'analyse d'œuvres en petits groupes de 3 ou 4 élèves.

  • Choisissez 3 œuvres parmi les reproductions proposées (cartels complets joints aux images)

  • Expliquez votre choix en étant les plus explicites possible.

  • Analyse plastique : décrivez ce que vous voyez en vous attachant à observer les moindres détails.

  • Quel est le message que l'artiste veut faire passer ?

  • Comment l'artiste fait-il passer ce message ? Quels sont les choix plastiques qui lui permettent de transmettre son message ?

  • Réalisez un ou plusieurs croquis de ces œuvres.



Sujet du projet


Après une mise en commun des analyses, vous vous interrogerez individuellement quant au message que vous souhaiteriez faire passer : Qu'est-ce qui mérite d'être dit ? Comment annonce-t-on quelque chose d'important ?

Nous établissons ensemble une liste de sujets à aborder (des sujets soumis de manière anonyme ou non).


Consignes / Contraintes :


Pour ce nouveau grand projet de fin de cycle 4, je vous invite donc à vous livrer sur un sujet qui vous tient à cœur.

Votre projet sera porteur d'un message puissant et vous travaillerez activement à réaliser une production artistique permettant de faire "entendre" ce message au spectateur.

Par groupe, vous imaginerez et réaliserez donc une production répondant à l'incitation :


"J'ai quelque chose à te dire..."


Vous êtes libres du choix de la ou des techniques employées. Attention, il vous faudra prendre en compte les modalités d'exposition finale dès la conception de votre projet.


Nous travaillerons en collaboration avec votre professeur d'histoire-géo dans le cadre du programme d'EMC ?


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Quelques références aux champs artistiques et culturels :


L’art comme moyen de revendication


L’art est un puissant outil d’expression et de revendication. Il permet de s’engager, de dénoncer et de faire entendre une voix. Face aux injustices, aux conflits ou aux menaces environnementales, de nombreux artistes travaillent à interpeller le public et à défendre des causes. Ainsi, l’art devient un acte politique, social ou personnel.

Un artiste engagé ne crée pas uniquement pour plaire, mais pour faire réfléchir, pour éveiller les consciences. Ses œuvres sont souvent porteuses de messages forts : contre les discriminations, contre la guerre, pour la protection de la planète, ou en soutien aux minorités. L’art devient un moyen de lutter, de résister et de sensibiliser.


Qu’il soit politique ou personnel, l’art engagé donne du sens à la création. Il prouve que chaque image, chaque forme, chaque couleur peut devenir un cri, une main tendue, ou un espoir.


L'art pour la paix, la liberté et les droits humains


Marina Abramović, Rhythm 0, 1974

En 1974, l’artiste serbe Marina Abramović réalise à Naples une performance radicale intitulée Rhythm 0. Elle se tient immobile pendant six heures, laissant le public faire ce qu’il veut d’elle. Sur une table, elle a placé 72 objets variés : certains inoffensifs (fleurs, plume, miel), d’autres dangereux (couteau, lame, pistolet). Au début, le public se montre curieux mais respectueux ; puis, peu à peu, certains deviennent violents : on la touche, on la blesse, on lui pointe une arme sur le corps. À la fin de la performance, lorsque Marina Abramović regarde les gens, personne n’ose la croiser du regard. Cette expérience met en lumière la fragilité de l’être humain, la violence cachée dans la société et la responsabilité du spectateur. En faisant de son corps une œuvre, Abramović montre que l’art peut devenir une expérience physique et morale. Rhythm 0 est ainsi une performance engagée et bouleversante, qui interroge le comportement de l’homme face au pouvoir et à la liberté.

Cette performance nous pousse à nous questionner : Tout ce qui est permis est-il pour autant éthique ?


Glenn Ligon, Untitled (I Am a Man), 1988

L’artiste américain Glenn Ligon s’inspire dans cette œuvre d’une célèbre pancarte portée lors des manifestations des éboueurs noirs de Memphis en 1968, après la mort de Martin Luther King. Sur la toile, il peint en lettres noires les mots : "I Am a Man" ("Je suis un homme"). Ce message simple et direct revendique la dignité et l’humanité des personnes noires face au racisme et à la ségrégation. En reprenant ce slogan, Ligon transforme une phrase de lutte en symbole universel de reconnaissance et d’égalité.


Shirin Neshat, Women of Allah, de 1993 à 1997

L’artiste irano-américaine Shirin Neshat réalise la série photographique Women of Allah après avoir quitté l’Iran, bouleversée par la transformation de son pays après la Révolution islamique. Ces portraits en noir et blanc montrent des femmes voilées, souvent le regard tourné vers le spectateur, avec sur leur peau ou leurs vêtements des inscriptions calligraphiées en persan : des poèmes écrits par des autrices iraniennes. Les femmes tiennent parfois des armes, contrastant avec leur apparence calme et digne. Ce mélange de beauté, de force et de menace questionne la manière dont la société perçoit la femme musulmane : à la fois soumise, résistante, spirituelle et politique. Neshat ne condamne ni ne glorifie : elle interroge les contradictions entre religion, féminité et pouvoir. À travers cette œuvre, elle affirme que le corps féminin devient un espace d’expression et de résistance. Cette série de photos poétique et engagée, invite à réfléchir sur l’identité, la liberté et la place des femmes dans le monde contemporain.


Mona Hatoum, Hot Spot, 2006

L’artiste d’origine palestinienne Mona Hatoum réalise avec Hot Spot une sculpture monumentale représentant un globe terrestre en acier inoxydable, dont les contours des continents sont tracés par des tubes de néon rouge vif. Ce rouge lumineux évoque la chaleur, le danger et l’alerte. Le titre, Hot Spot (“point chaud”), désigne habituellement une zone de conflit ou de tension. En allumant tout le globe, Hatoum suggère que le monde entier est aujourd’hui en crise : guerres, injustices, catastrophes, inégalités. L’œuvre, à la fois belle et inquiétante, mêle esthétique et engagement. Le globe, symbole de notre planète commune, semble fragile et brûlant, rappelant la responsabilité collective de l’humanité. Elle invite ainsi à prendre conscience de la violence globale et à aspirer à un monde plus pacifique et solidaire. Par la lumière et le silence, Mona Hatoum crée une œuvre universelle, qui fait ressentir l’urgence de la paix.


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Hank Willis Thomas, Raise Up, 2014

L’artiste américain Hank Willis Thomas crée Raise Up pour dénoncer les violences policières et le racisme systémique aux États-Unis. L’œuvre représente douze bustes d’hommes noirs, alignés, les bras levés au-dessus de la tête. Cette posture rappelle le geste de soumission imposé lors des arrestations, mais aussi le slogan du mouvement "Hands up, don’t shoot", né après la mort de Michael Brown en 2014. En ne montrant que la partie supérieure des corps, l’artiste crée un effet de vulnérabilité et d’impuissance, tout en soulignant la dignité et la force silencieuse des figures. Le bronze donne à la scène un caractère solennel et mémoriel, comme un monument dédié aux victimes de la discrimination raciale. À travers cette œuvre, l'artiste invite à réfléchir à la persistance des injustices et à reconnaître la valeur de chaque vie humaine.




Le street art comme moyen de libre expression


Keith Haring et l’art engagé dans la représentation de la communauté LGBTQIA+

L’artiste américain Keith Haring (1958-1990) est connu pour ses dessins aux lignes simples et colorées, souvent réalisés dans la rue ou dans le métro de New York. Son style joyeux et accessible cache pourtant des messages forts, car Haring a toujours utilisé son art pour dénoncer les injustices et défendre des causes sociales. Dans les années 1980, il s’engage particulièrement contre le SIDA, une maladie encore très mal connue et entourée de peur et de rejet. Lui-même séropositif, Haring crée des œuvres pour sensibiliser le public, comme Silence = Death ou ses nombreux personnages entrelacés symbolisant l’amour, la solidarité et la lutte contre la stigmatisation. Son art, visible par tous, devient un outil de communication et de résistance : par la couleur, le mouvement et les symboles, Haring transmet un message d’espoir, de tolérance et de liberté. À travers lui, on comprend que l’art peut être un moyen puissant d’engagement, capable de faire réfléchir, de rassembler et de défendre la vie.


JR, Women Are Heroes, 2008-2010

L’artiste français JR est connu pour ses photographies en très grand format qu’il colle sur les murs, les façades ou les toits des villes du monde entier. Son œuvre Women Are Heroes (2008-2010) fait partie d’un projet humaniste et engagé : rendre hommage aux femmes anonymes qui, malgré la guerre, la pauvreté ou la violence, continuent de lutter et de faire vivre leur communauté. JR a voyagé dans plusieurs pays (Kenya, Sierra Leone, Inde, Cambodge, Brésil...) pour photographier des femmes qu’il a rencontrées. Leurs visages et leurs regards immenses ont ensuite été collés dans l’espace public : sur des trains, des ponts, des maisons, ou encore sur les favelas de Rio de Janeiro. Ces portraits monumentaux transforment le paysage urbain et forcent le regard des passants, rappelant la force, la dignité et le courage de ces femmes souvent invisibles. Par ce travail, JR met en lumière les oubliées du monde et questionne la place des femmes dans nos sociétés. L’artiste utilise la ville comme un musée à ciel ouvert, accessible à tous, sans barrière sociale ou culturelle. Women Are Heroes est ainsi une œuvre à la fois poétique et politique, qui célèbre l’humanité dans sa diversité et affirme le pouvoir du regard comme acte de résistance.

Ces rencontres et le travail artistique qui en a découlé ont fait l'object d'un film documentaire réalisé par l'artiste et sorti en 2011.



Banksy, un artiste engagé et anonyme

Banksy est un artiste britannique né dans les années 1970, dont l’identité exacte reste mystérieuse. Il est célèbre pour ses œuvres de street art, souvent réalisées à la bombe, qui apparaissent soudainement sur les murs des villes du monde entier. Son style simple, humoristique et percutant cache toujours un message engagé. À travers ses œuvres, Banksy dénonce les injustices sociales, la guerre, le consumérisme, la surveillance, la pollution, etc. Il utilise l’espace public comme un lieu d’expression libre, accessible à tous, loin des musées et du marché de l’art qu’il critique ouvertement. En restant anonyme, Banksy renforce son message : ce qui compte, ce n’est pas la célébrité de l’artiste, mais la force des idées qu’il partage.

Un film à voir : Faites le mur, réalisé par Banksy en 2010.



En 2015, Banksy crée Dismaland, une fausse version d’un parc d’attractions, installée dans une ancienne station balnéaire en Angleterre. Son nom vient du mot “dismal” qui signifie “lugubre” en anglais. À première vue, le lieu ressemble à un parc Disney, mais tout y est détourné et sombre : les princesses sont tristes, les manèges rouillés, les personnages désabusés. Avec ce projet, Banksy critique la société du divertissement, la consommation de masse et les inégalités sociales. Il transforme un espace de loisir en parc d’art engagé, où chaque œuvre fait réfléchir sur le monde actuel : la pauvreté, la pollution, la surveillance, ou encore le traitement des migrants. Dismaland est une expérience artistique et politique, à la fois drôle et inquiétante. En détournant les symboles de la culture populaire, Banksy invite le visiteur à ouvrir les yeux sur les dérives de notre société et à se questionner sur la place de l’art dans le monde contemporain.


Kristen Visbal, Fearless Girl, 2017

Installée à New York en 2017, la sculpture Fearless Girl de Kristen Visbal représente une petite fille, les poings sur les hanches, debout avec assurance face au célèbre taureau de Wall Street, symbole du pouvoir et de la finance masculine. Par sa posture courageuse, l’enfant défie ce monde dominé par les hommes et devient une icône de la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes. À travers cette œuvre, Kristen Visbal montre que l’art peut faire réfléchir et provoquer le débat. Sans mots, simplement par une attitude et un regard, la statue symbolise la résistance, le courage et l’espoir d’un monde plus égalitaire. C’est un exemple fort d’engagement artistique au service de la cause des femmes.

Installée d’abord face au Charging Bull, la statue a ensuite été déplacée en 2018 devant la Bourse de New York à cause de tensions liées à son emplacement et à des questions de droits d’auteur. Ce déplacement a relancé la discussion sur la récupération commerciale et politique de l’art engagé : même une œuvre qui dénonce les inégalités peut devenir objet de controverse.



Les artistes engagés pour la protection de l'environnement


Face aux menaces qui pèsent sur la planète ; pollution, réchauffement climatique, disparition des espèces ; de nombreux artistes choisissent aujourd’hui de s’engager pour la nature à travers leurs œuvres. L’art devient alors un moyen de sensibiliser le public, d’éveiller les consciences et de provoquer une réaction émotionnelle que les discours scientifiques seuls ne suffisent pas toujours à susciter. En transformant la nature en œuvre d’art ou en la plaçant au cœur de leurs créations, ils rappellent que l’humain fait partie de cet équilibre et que chacun peut agir pour le préserver. Ainsi, l’art écologique n’est pas seulement esthétique : il est un acte d’engagement et de responsabilité, une manière poétique et puissante de défendre notre planète.

Je vous invite à cliquer sur le lien suivant, pour pouvoir visiter un autre article du site et découvrir les références sur le sujet :




L'art tout simplement pour se dire quelque chose


Une œuvre d'art peut aussi être un support intime pour révéler ce que l’on ressent ou ce que l’on vit : une déclaration d’amour, le besoin de dire qui l’on est, ou même annoncer une maladie... Dans ce sens, l’art devient un miroir de soi, une manière de dire l’indicible.


Un long chemin pour se dire au revoir

En 1988, après 12 ans de relation amoureuse et artistique, les artistes Marina Abramović et Ulay réalisent leur ultime performance : The Lovers – The Great Wall Walk. Chacun part d’un bout opposé de la Muraille de Chine (mesurant 4000 km) et parcoure ainsi 2000 km à pied. Cette marche dure trois mois, avec l'objectif de se rejoindre au milieu. Ce projet, initialement pensé comme une célébration de leurs retrouvailles, devient finalement une séparation symbolique. Lorsqu’ils se retrouvent, ils s’enlacent une dernière fois, puis se quittent définitivement.

Cette performance incarne une forme poétique et introspective d’adieu, où la marche devient un chemin de réflexion, de souvenir et de réconciliation avec soi et avec l’autre.




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Le Tombeau des secrets de Sophie Calle 

Cette œuvre intime et participative invite des anonymes à lui confier un secret. Elle prend la forme d'une pierre tombale posée au ras du sol, sur laquelle est inscrit : "Ici reposent les secrets des promeneurs du cimetière des Rois". Elle présente une fente qui permet l'introduction des secrets sous forme de notes écrites. Le tombeau a ensuite été scellé, une fois le secret enfermé, personne ne pourra jamais le lire. Le secret devient ici un objet sacré, digne d’être "enterré", comme un corps ou un souvenir trop lourd à porter. Sophie Calle transforme ici le geste artistique en un rituel symbolique : déposer un secret, c’est aussi s’en libérer. Cette œuvre met en lumière notre besoin profond de dire ce qu’on ne peut dire à personne, et la force que peut représenter le simple fait de confier, même sans être entendu.


Love Letters / Love Letters Building de HA Schult, 2001

L’œuvre participative Love Letters / Love Letters Building de HA Schult transforme l’intime en expérience collective. Le public est invité à envoyer des lettres d’amour, qui sont ensuite exposées sur la façade d'un bâtiment berlinois, dans un dispositif monumental. Chaque aveu devient fragment d’une polyphonie émotionnelle, mêlant passions, désirs et promesses. Schult questionne la frontière entre intimité et espace public, montrant que l’amour personnel peut se partager et résonner universellement. Les 150 000 lettres reçues étaient d'une grande diversité, allant des plus sincères aux plus humoristiques, abordant des sujets aussi variés que les amoureux, les proches, voire même un maître et son animal de compagnie. L’œuvre devient ainsi un manifeste poétique et social, où l’art crée un lien humain à travers les émotions.



Première étape : La Conception


Avant de vous lancer dans la réalisation, vous rendrez une planche de recherche présentant votre projet. Celle-ci devra être validée par votre professeur avant que vous ne vous lanciez dans la phase de réalisation.


La planche de recherche a pour objectifs de fixer vos idées et vous permet ainsi de présenter votre projet de manière claire et précise à une tierce personne. Vous trouverez ci-dessous la liste des éléments essentiels à retrouver sur votre planche :


- Un titre (attention au choix de la typographie, aidez vous du site internet DaFont)


- Un ou des croquis représentant votre production finale (vous pouvez imprimer et faire du collage si vous ne vous sentez pas à l’aise avec le dessin)


- La liste des matériaux qui vont être utilisés lors de la conception (possibilité de coller des échantillons)


- Un descriptif écrit


Des références artistiques.


Quelques précisions techniques :


Vous travaillerez sur format raisin. Vos planches doivent être propres, claires et précises. Faites des brouillons avant de vous lancer sur le support définitif (on ne vous donnera pas d’autre planche vierge !).


Vos planches doivent être suffisamment claires, pour que nous n’ayons pas besoin de vous demander d’informations supplémentaires pour comprendre votre démarche et vos intentions.


Attention : tout l’espace de la feuille doit être utilisé ! Vous pouvez/devez décorer votre planche en adéquation avec le thème choisi !


 Conseil :


Je vous invite à aller jeter un coup d’œil aux travaux des 3ème, des années précédentes. (Attention : ces planches doivent être considérées comme des exemples, une inspiration potentielle, elles ne doivent en aucun cas être recopiées !)


Pensez à vous mettre dans la peau d'une tierce personne qui devrait pouvoir réaliser votre projet, sans avoir à vous poser de question, en s'appuyant seulement sur les informations fournies par votre planche de projet. Celle-ci doit donc être la plus précise et la plus agréable à lire possible.

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À propos

Amandine LIPPI

Enseignante d'arts plastiques au collège les Allinges

Saint-Quentin-Fallavier (38)

 

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